Casablanca


Casablanca



            Casablanca (الدار البيضاء – ad-dar al-baïda en arabe –, littéralement « maison blanche », mais appelée couramment Casa – prononcée kâzâ), est la plus grande ville du Maroc. Capitale économique du pays, elle est située sur la côte Atlantique à environ 80 km au sud de la capitale administrative Rabat. Ses habitants se nomment les Bédaouis en arabe, les Casaouis en arabe dialectal marocain et les Casablancais en français.
Casablanca compte 3 269 962 habitants, ce qui fait d'elle la ville la plus peuplée et la 1re métropole du Maghreb. Elle se situe dans la région du Grand Casablanca, l'agglomération la plus importante du pays.
Rendue légendaire par le cinéma hollywoodien des années 1940, Casablanca – considérée comme lelaboratoire de la modernité  – a été nommée capitale de l'architecture moderne par les critiques internationaux. Cette renommée est notamment due à la diversité architecturale qu'a connue la ville pendant le XXe siècle, où elle était alors l'atelier de la nouvelle génération d'architectes qui débarquaient directement des bancs de l'École des Beaux-Arts de Paris pour appliquer les théories modernes qu'ils avaient apprises.


Histoire ancienne

Le site géographique actuel de Casablanca fut habité par l’être humain durant l’époque Paléolithique. Les origines précises de la ville ne sont pas connues, mais il semble que la ville d’Anfa se trouvait autrefois au même endroit que la ville actuelle.




La fondation d'Anfa :



La fondation d'Anfa reste un mystère. D'après Léon l'Africain, né en 1490, elle aurait été fondée par les Romains. Pour Marmol, son origine serait phénicienne. Pour Ezzayani, né en 1734, la ville aurait été fondée par lesBerbères. Il est fort probable qu'elle fut un port actif du royaume des Berghwatas, cet Etat berbère original fondé sur une religion particulière distincte de l'islam sunnite. Elle fut citée par le géographe Al Idrissi au XIIème siècle. Sous le règne des Almohades puis sous celui des Mérinides elle se développa jusqu'à atteindre une certaine prospérité. Ce développement sera entravé par le raid portugais de 1468, commandé personnellement par l'Infant Jean du Portugal, futur Jean II. Les Portugais détruisirent Anfa qu'ils accusaient d'abriter des pirates nord-africains. Il ne restera dès lors que des ruines, et à l'emplacement de l'antique Anfa, le sultan alaouite Mohammed III, soucieux de mettre en valeur le littoral atlantique marocain, fit élever une ville nouvelle à partir de 1760. Anfa, renommée Dar al Baida, se dota de remparts, de bastions fortifiés (la Skala), de mosquées (Jamaa al Chlouh) et de hammams. Comme Mogador, mais sur une échelle au départ plus modeste, elle se destinait aux échanges internationaux.
C’est à partir de 1781 que la traduction espagnole de Casa Blanca se répandit. A cette date, des commerçants vénitiens, les frères Chiappe, firent sortir pour la première fois des cargaisons de céréales depuis le nouveau port bâti par Mohammed III. Leur affaire fut reprise en 1788 par la compagnie hispano-marocaine Casa Blanca de Dar al Baida, ce qui explique par la suite la rapide propagation du nom auprès des négociants étrangers. Les Espagnols furent donc nombreux à s'y installer à partir du début du XIXe siècle, rejoints ensuite par d'autres Européens, notamment des Anglais de Gibraltar et des Français, qui obtinrent la création de consulats nationaux à Casablanca dans les années 1860. A cette petite population européenne s'ajouta une communauté juive séfarade de plus en plus nombreuse, qui servait d'intermédiaire pour les maisons de commerce étrangères implantées dans les différents ports de la côte marocaine.

Histoire contemporaine


Après l'indépendance, la ville devient alors la locomotive du pays, et le symbole d'un Maroc moderne, dynamique et ouvert. Casablanca aujourd’hui ressemble à bien des endroits à un vaste chantier de construction, avec une population regardant droit vers l’avenir plutôt que les yeux tournés vers le passé. Peut-être en conséquent, la ville est actuellement pleine d'exubérance. Elle est une réelle croisée des chemins et une plaque tournante nationale et internationale, formant une mosaïque humaine de gens de toutes les origines, de tous les projets et de tous les espoirs.
La division principale des habitants de Casablanca est celle de leur statut socio-économique. Les plus fortunés jouissent de voitures et maisons de luxe et d'une éducation privée. En contraste, dans les quartiers les plus démunis, n’importe quelle éducation est un privilège en soi.
Ceci étant, de très nombreux plans et projets de développement futur de la ville sont en cours et même activement débutés. Parmi ces projets, on trouve notamment ceux qui visent à éradiquer les bidonvilles, construire de bons moyens de transport (dont un système souterrain), et à étendre le réseau des autoroutes.
Grande ville moderne en pleine effervescence, la réputation de la ville de Casablanca est depuis longtemps une de tolérance, ce qui semble encore parfaitement d’actualité. Métropole économique avec une portée internationale incontestable, Casablanca forme un amalgame tout particulièrement riche de sa diversité, du dynamisme de ses projets, ainsi que de sa tolérance légendaire.


Architecture


En un demi-siècle, soit entre les années 1910 et 1960, Casablanca devient une grande métropole et la capitale économique du Maroc. Ce développement effervescent a également été accompagné d'un extraordinaire mouvement d'urbanisation, faisant à son tour figure de terrain d'expérimentation dans le domaine de l'architecture. Depuis, une variété particulièrement riche de styles cohabitent et enrichissent l'espace architectural de la ville de Casablanca.
Parmi les différentes influences architecturales de cette époque, on retrouve entre autres le style arabo-andalou revisité à la française, l'art nouveau, l'art déco, le cubisme, le mouvement moderne et le brutalisme.
C'est notamment par les réalisations d'un grand nombre d'architectes reconnus que s'exprime cette unique hétérogénéité de style. Par exemple, on note les apports créatifs de Marius Boyer, Henri Prost, Albert Laprade, Joseph Marrast, Paul Tournon, Marcel Desmet, Joseph et Elias Suraqui, Jean-François Zevaco, Pierre Jabin, Adrien Laforgue, Gaston Jambert, Jean Balois, Edmond Brion, Auguste Cadet, Albert Greslin, Léonard Morandi, Élie Azagury et Wolfgang Ewerth. Ces architectes ont, parmi d'autres, contribué de manière singulière à la diversité architecturale de la ville.









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