Marrakech

Photo de marakhech


Marrakech







Une histoire millénaire fondée en 1070, la ville de Marrakech a connue gloire et déchéance. Son histoire tumultueuse explique sa splendeur présente.

Située au pied du Haut Atlas et aux portes du désert, Marrakech joui d’une situation stratégique qui attira berbères, arabes, nomades et montagnards afin de commercer. Marrakech fut fondée en 1070 par le souverain Almoravide Youssef Ben Tachfine. Les traces du règne de cette dynastie sont encore omniprésentes dans la ville. La mosquée Ben Youssef, le palais Ali Ben Youssef, les ruines de la Casbah d'Abou Baker, la porte de Bab Aylane et surtout sa splendide palmeraie témoigne toujours de la sagesse des souverains Almoravide.

         Sous le règne des souverains Almohades (1147-1269), l’héritage Almoravide a été sublimé afin de complètement rénover Marrakech et lui insuffler une prospérité nouvelle. Le sultan Abdelmoumen Al Mouahidi commande la construction de la mosquée de la Koutoubia. Son petit-fils Yacoub El Mansour y fera ajouter son célèbre minaret haut de 77m qui est depuis devenu le symbole de la ville. Les Almohades ont également légué à Marrakech un vaste système d’irrigation basé sur de nombreux réservoirs qui a permis le développement harmonieux de la ville.

Après sa conquête par les Mérinides en 1269, Marrakech connu un déclin de plus de 2 siècles. La renaissance de la ville est le fait des souverains de la dynastie de Saâdiens (1510-1659). Sous leur règne, Marrakech fut le centre d’une explosion artistique d’un extrême raffinement dont l’héritage le mieux préservé est constitué par les tombeaux Saâdiens et certaines fontaines de la Médina. De leur fastueux palais, le palais El-Badii qui fut longtemps considéré comme la merveille du monde musulman, il ne reste aujourd’hui que quelques vestiges.

Le prestige de Marrakech fut définitivement assis lors de l’arrivé au pouvoir des Alaouites et du Roi My Hassan 1er en 1879. Il entreprit la restauration des murailles de la ville et de la Kasbah, ordonna la construction de nouveaux bâtiments et mosquées.

 L’héritage de ces dynasties est aujourd’hui encore omniprésent dans la Médina de Marrakech. Il contribue à donner à la ville une aura mondialement reconnue et assoie la ville dans son rôle de Capitale du Sud, tout en maintenant une activité artisanale foisonnante.



                                  


Marrakech bénéficie d'un climat semi-aride (type BSh selon la classification de Koppen). La ville est située loin du littoral et ne bénéficie pas de ce fait de l'influence modératrice de l'océan. Les températures sont caractérisées par un important écart thermique entre le jour et la nuit. En été les après-midi sont torrides avec des températures avoisinant souvent les 40 °C à l'ombre alors qu'en hiver les nuits sont souvent froides. En fin d'été la ville peut être sujette à de violents orages comme le 10 septembre 2009 où 60 mm de pluie sont tombés en 1 heure. Ceci a provoqué l'inondation de plusieurs rues dans la ville ocre comprit l'aéroport de Marrakech Menara. On peut visiter Marrakech toute l'année mais le printemps et l'automne sont les saisons les plus agréables avec des températures comprises entre22,0 °C et 27,0°C l'après-midi.



                                 Les Jardins de l'Agdal jouxtant par le sud le Palais Royal furent créés dès 1156 selon l'historien officiel de la dynastie almohade par El Haj Ya'is, celui-là même qui fut à l'origine de la prestigieuse Koutoubia. Le terme « aguedal » signifiant par ailleurs « jardin » de manière générale par les Berbères, cette appellation de Jardins de l'Aguedal ne s'imposa comme appellation exclusive que vers la fin du xviiie siècle. Son existence, mise à mal par le temps est intimement liée à l'astucieuse gestion des ressources hydrauliques qui y est faite. Ainsi, le captage des eaux des nappes souterraines fut dès la fin du xie siècle assuré par un dense réseau de « khettaras », assisté plus tard par un système de viaducs plus élaboré en provenance d’Aghmat, ville située plus au sud en direction de la vallée de l'Ourika. Enfin, le stockage des eaux de pluie était assuré par deux immenses réservoirs dont le plus grand, baptisé Es Sala, servit à l'entraînement des troupes à la natation en vue de la traversée du Détroit de Gibraltar.

Aucun commentaire:

Translate